Spartoo soutient Amref Health Africa depuis 2014 !
1 personne sur 6 est âgée de 15 à 24 ans en Afrique. C’est le continent le plus jeune du monde
Agir pour un changement durable de la santé en Afrique nécessite d’investir dans la santé et le bien-être des jeunes. Et ainsi soutenir ces 1, 2 milliards de jeunes dans l'accomplissement de leurs aspirations.
Amref s’engage à relever les défis sanitaires actuels auxquels les jeunes font face et créer des opportunités pour chacun dans son pays. Ensemble, nous préparons les fondations d'un futur prospère, durable et résilient avec et pour les communautés et sociétés africaines.
A travers plusieurs interventions, Amref Health Africa (France) agit pour améliorer la santé des jeunes en Afrique, en particulier les femmes et les adolescentes.
FLORENCE-MARIE NDIAYE SARR
Le lien qui unit Florence-Marie à Amref est immense. Sage-femme depuis 1986, Florence-Marie est une ancienne coordinatrice en santé de la reproduction et tutrice du programme PRECIS, lancé par Amref en 2011 et également sage-femme d’état Officier dans l’Ordre National du Lion. Elle est à la retraite depuis 2020, cependant, c’est toujours en honneur pour Amref de pouvoir discuter avec elle, tant son investissement auprès de l’ONG a été fut durable et solide.
SANDRINE BRAME
Depuis 2013, le Conseil National de l’Ordre des Sages-Femmes & Amref sont partenaires. En 2017, Sandrine devient élue départementale au sein du Conseil et décide de garder ce lien privilégié de contact et de partenariat avec l’Amref. Elle se mobilisera à de nombreuses reprises, notamment en mettant des actions dans sa région pour soutenir Amref, grâce à la vente de tee-shirts, l’organisation de concerts ou encore en positionnant l’ONG en Grande Cause du Chti en 2016. Ce lien fort avec Amref, très marquant et impliquant, lui aura permis de déplacer des montagnes pour Amref. Nous ne la remercierons jamais assez !
Pourquoi t’es-tu engagée dans la lutte contre les Mutilations Sexuelles Féminines (MSF) ?
Déjà parce que j’ai été moi-même victime de l’excision. On m’a excisée à l’âge de 3 ans. Aussi, à la suite de mon excision, j’ai fait une hémorragie. A cause de cela, j’ai été amenée à Dakar pour que l’on me soigne parce que les services de soins n’étaient pas disponibles à Sédhiou.
Je peux vous dire que maintenant j’ai souvent des problèmes liés à mon excision. Par exemple, quand j’ai mes règles, j’ai constamment des douleurs. Les médecins m’ont dit que c’est sûrement lié à l’excision.
Il y a beaucoup de problèmes que l’on rencontre dans les postes de santé, notamment le taux de mortalité des enfants. Il y a beaucoup d’enfants qui meurent et on dit qu’on ne sait pas pourquoi, c’est suspect et c’est souvent lié à l’excision.
Auparavant, ceux qui pratiquaient l’excision la voyaient comme normale. Ils croyaient que c’était pour notre bien. Ça a toujours fait partie de notre tradition, culture, société. Une fille qui n’était pas excisée est souvent considérée comme une fille sale. Des fois, elle n’a même pas le droit de prendre certaines décisions
dans la famille ou encore de préparer la nourriture. Certains hommes refusent aussi de la marier parce qu’ils la considèrent comme sale.
Les gens qui pratiquent l’excision font du mal. Déjà parce que ça nuit à la personne et cela se fait sans son consentement.
On jette souvent la faute sur les exciseuses parce que ce sont elles qui pratiquent l’excision. Quand on parle avec elles, beaucoup mettent l’accent sur le fait que l’excision fait partie de la culture, de l’histoire et elles minimisent les conséquences liées à cette mutilation. On essaye donc de leur faire prendre conscience des conséquences néfastes de cette pratique,
surtout qu’elles ont un poids fort dans la décision d’abandonner la pratique. Il faut donc les convaincre que même si c’est une tradition, c’est une tradition néfaste qui a des conséquences graves sur la santé des femmes et de leurs enfants.
On jette souvent la faute sur les exciseuses mais on n’a jamais vu une exciseuse venir à la maison et exciser la fille par force. A chaque fois, ce sont les parents qui l’amènent. Donc il faut qu’on approche aussi les parents, qu’on les sensibilise,
que l’on communique avec eux pour ne pas qu’ils nuisent à leurs enfants. Il faut leur faire comprendre que l’excision a des conséquences extrêmement néfastes.
Comment abordes-tu la question des MSF avec les parents, les gens ? Est-ce que c’est difficile d’en parler ?
Souvent c’est difficile parce qu’ils ne veulent pas nous écouter. Ils croient qu’on est juste là pour embobiner la société. Des fois, les situations sont très compliquées : souvent on rencontre des pères et des mères de famille qui nous renvoient ou qui nous insultent. On rencontre de tout sur le terrain. Même si certains ne veulent pas nous écouter, on choisit de continuer. On tente de les approcher, de communiquer avec eux en espérant qu’un jour ils puissent nous écouter. On a plus de problèmes avec certains parents mais on continue d’aller les voir pour qu’ensuite ils en discutent avec leurs enfants et que l’information circule dans les familles.
Comment vous organisez-vous pour sensibiliser ces personnes ?
On fait des visites à domicile dans les villages, dans les communautés. On rencontre pas mal de familles. On fait cela avec le collectif Génération Filles et depuis 2018, on est en partenariat avec Amref. En effet, ils nous ont proposé ce partenariat parce qu’ils ont été témoins de tout notre travail depuis longtemps. Depuis, avec Amref, on a organisé des tables-rondes, etc. On a également fait des formations de jeunes en décembre dernier. Quand on se déplace, on sort en masse puis chaque groupe va de son côté. On fonctionne en binôme. Il y a beaucoup de jeunes. Souvent on est sur le terrain avec les postes de santé dont les sages-femmes, ils nous accompagnent. D’abord, ils nous laissent poser nos plans, voir comment on prévoit de dérouler notre activité. Après ils nous retrouvent dans les visites à domicile, les débats pour observer et nous aider si besoin.
Est-ce que la pandémie de COVID-19 a impacté vos activités ?
et si oui, comment ?
La COVID-19 a beaucoup changé nos plans et nos activités. Avant on faisait beaucoup d’activités de sensibilisation de masse mais maintenant on évite de faire comme cela. On privilégie les visites à domicile aux débats. Aussi, avant on faisait venir les gens dans nos locaux pour discuter. Mais maintenant, on préfère aller vers eux tout en se préparant bien et en respectant les mesures barrières. *DEVENIR est un projet soutenu par l’AFD qui contribue à réduire la prévalence des Mutilations Sexuelles Féminines chez les filles âgées de 0 à 14 ans dans la région de Sédhiou (Sénégal) en renforçant l’engagement et la participation communautaires. Pour plus d’informations sur le Projet DEVENIR, RDV ici.
Nos dons ont contribué à la formation de milliers de professionnels et d'agents de santé chaque année. Ces actions sauvent des vies et améliorent la qualité des soins en Afrique, y compris pour les communautés les plus éloignés des services de santé. En 2022, Amref Health Africa a formé 48,032 agents de santé communautaires et 9,363 personnels dans des structures de santé.
Depuis 2014, SPARTOO apporte son engagement et son soutien à l’Amref : Il nous semble inacceptable qu’aujourd’hui encore des femmes puissent mourir en donnant la vie et que des enfants décèdent alors que nous pouvons l’éviter.
PLUS DE 12 000 SAGES-FEMMES ET INFIRMIERS FORMÉ.E.S DEPUIS 2014
1 SAGE-FEMME FORMÉE PERMET À 500 MAMANS & BÉBÉS DE NAÎTRE ET VIVRE EN BONNE SANTÉ